Bas-côté - 2017/18

 

Je suis attiré par les traces déposées au bord des routes par les proches de victimes d'accident. Leur diversité, leur implantation. J'imagine leur rôle de témoignage, d'exutoire de la peine, peut-être même de la colère. Je suis frappé par leur abandon et leur dégradation au fil des saisons et de la circulation routière. Je vois certains de ces témoignages depuis quelques années. J'observe leur dépérissement. Parfois ils sont remis en place, rafraichis. Mais ils finissent toujours pas disparaitre. Que signifie cette disparition ? L'oubli, la lassitude ? Ou l'achèvement de ce qu'il est convenu d'appeler "le travail de deuil" ? Ou l'acceptation.